Le 11 février 2025 marque les 20 ans de la loi pour l’égalité des droits et des chances, une avancée majeure pour l’autonomie des personnes en situation de handicap. Pourtant, deux décennies plus tard, les personnes en situation de handicap accompagnées d’un chien guide ou d’assistance sont encore trop souvent confrontées à un refus d’accès dans les lieux publics.
Malgré des progrès incontestables, l’application du droit d’accès aux chiens guides ou d’assistance reste insuffisante. En 2024, près de 245 refus ont été signalés à l’ANM’ Chiens Guides, soit près de 5 par semaine. Et ce chiffre ne reflète que les cas déclarés. Le problème ? Une sanction trop faible : le refus d’accès est toujours considéré comme une simple infraction de troisième catégorie, une mesure loin d’être dissuasive.
Dominique Latgé, présidente de l’ANM’ Chiens Guides, tire la sonnette d’alarme : « Nous demandons que le refus d’accès d’un chien guide soit reconnu comme un acte de discrimination et sanctionné comme tel dans le Code pénal. Aujourd’hui, ce rejet est banalisé, alors que ses conséquences sur les maîtres et les familles d’accueil sont considérables. Il est urgent d’agir pour mettre un terme à cette discrimination invisible. »
Pour répondre à cette situation, l’ANM’ Chiens Guides, en partenariat avec la Fédération Française des Associations de Chiens guides, lance un manifeste visant à renforcer la loi et à introduire de nouvelles mesures. L’objectif : une reconnaissance claire du refus d’accès comme une discrimination et une sensibilisation accrue des acteurs publics et privés.
Les chiens guides ou d’assistance sont essentiels à l’autonomie des personnes en situation de handicap. En France, plus de 200 000 personnes pourraient en bénéficier, mais seuls 1 % y ont accès. Un chiffre alarmant, aggravé par un manque de reconnaissance légale et par le coût d’entretien de ces chiens. Depuis 2005, l’inflation a explosé, mais la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) Aide Animalière, elle, est restée figée. Alors que d’autres allocations ont été réévaluées, il est grand temps d’adapter cette aide aux réalités économiques actuelles.
Signer ce manifeste, c’est agir concrètement pour les droits des personnes en situation de handicap. La loi doit être appliquée de manière effective, et chaque citoyen peut contribuer à faire bouger les lignes.
Le refus d’accès aux chiens guides est une entrave à la liberté et à l’autonomie des personnes déficientes visuelles. Cette injustice doit cesser.
Le 11 février 2025 est une opportunité unique pour faire avancer la cause et construire une société plus inclusive.