L’équipe Would You React ? en Belgique a réalisé une expérience sociale en vidéo avec Anne, déficiente visuelle, faisant croire qu’elle se trouvait en difficulté en plein carrefour. La vidéo expose les différentes réactions des passants face à Anne. Découvrez la vidéo « Être aveugle au quotidien » viace lien.
Vous pouvez retrouver la retranscription/explication de la vidéo ci-dessous.
La vidéo réalisée dure 15 minutes et montre une personne déficiente visuelle, Anne, en pleine rue. Cette expérience sociale est réalisée en affichant les images des caméras cachées tout en ayant les commentaires du réalisateur et d’Anne. Voici l’explication de la vidéo : Dans un premier temps nous voyons quelques images de la non-réaction de certains passants et le réalisateur commence en expliquant ceci : « Bon je vous rassure il y a quand même des personnes qui ont réagi, mais au final on pourrait quand même se demander qui sont les vrais aveugles dans la vidéo. Alors on a tourné avec Anne, c’est une personne qui est réellement aveugle, et elle a perdu la vue à l’âge de 20 ans, et vous allez voir qu’elle va vous envoyer un très beau message tout au long de la vidéo. Alors on a tourné environ 10 essais et vous allez voir que chaque essai est différent. Je suis également obligé de vous dire que dans certaines circonstances, certains aveugles souhaitent garder leur autonomie et leur indépendance. Eh oui ! Sinon cela serait trop facile. Comme le dira Anne dans la vidéo, on a toujours le droit de proposer son aide et de parler avec son cœur. Bon visionnage. » On voit ensuite tous les essais assez diverses. Plusieurs personnes s’arrêtent et proposent leur aide, d’autres hésitent, d’autres passent directement leur chemin. Dans le premier essai, un cycliste hésite à aller aider Anne, mais finit par lui proposer son aide, ce qui encourage deux autres passants à faire de même. Désormais trois personnes se bousculent pour l’aider. Dans le deuxième essai, nous entendons la voix du réalisateur : « Parfois c’est nous qui nous mettons nos propres barrières par rapport au handicap tu penses ? » et Anne qui répond : « oui parce que le handicap fait peur. Peur d’être rejeté ou qu’on leur réponde d’une manière agressive ». Cet essai n’a pas eu de succès. Dans le troisième essai, Anne est clairement en danger et a besoin d’aide car elle se trouve sur le passage piéton, un passant l’aperçoit et lui propose directement son aide. On le voit prendre Anne par la main et elle lui demande plutôt de le tenir lui par le bras. Durant cette séquence on entend la voix de Anne : « La bonne technique c’est que je prenne le bras de la personne qui m’aide au dessus du coude et ainsi je peux sentir les mouvements de son corps en suivant les mouvements du coude. C’est normal que certaines personnes soient maladroites car elles ne connaissent pas cette technique et elles pensent bien faire. » Dans le quatrième essai, deux passants voient Anne mais ne l’aide pas dans un premier temps. Ils ont hésité, et une fois qu’ils ont vu qu’elle était vraiment en difficulté ils lui ont offert leur aide. Dans le cinquième essai, un monsieur hésite. On entend en même temps Anne expliquer pourquoi il y a souvent des hésitations. Dans cet essai plusieurs personnes la remarquent sans proposer leur aide. Un homme finit par lui venir en aide. Dans le sixième essai, Anne se trouve sur une piste cyclable. L’image est illustrée par la phrase : « Un aveugle sur une piste cyclable, est un aveugle qui a besoin d’aide… ». Plusieurs passants l’aperçoivent sans l’aider. Une dame ne remarque pas qu’Anne s’approche dangereusement de la route. Finalement un couple lui vient en aide et l’accompagne au métro. Dans le septième essai, on aperçoit un cycliste se précipiter pour venir en aide à Anne. Dans le huitième essai, un cycliste propose rapidement son aide. Dans la neuvième essai, Anne explique : « Le monde du handicap est très méconnu des personnes bien valides, donc c’est normal qu’elles ne sachent pas toujours quel comportement avoir avec une personne handicapée. » Pendant ce temps, on voit Anne au milieu d’un groupe, qui s’écarte pour la laisser passer mais sans leur proposer leur aide car au premier regard elle n’a pas l’air en difficulté. Un couple lui vient finalement en aide après avoir réalisé qu’elle l’était. Dans le dixième essai, une dame est passée à côté d’Anne sans lui proposer son aide. Le réalisateur demande si elle aurait dû avoir un contact avec Anne, qui répond : « Elle aurait pu me demander »est-ce que je peux vous aider, j’ai l’impression que vous êtes en difficulté« je peux comprendre que les personnes ont du mal à m’aider ou à proposer leur aide parce qu’elles ont peur de blesser ou d’être maladroites. » Le réalisateur demande : « Est-ce qu’il y a des fois où on doit pas vous demander ? » Anne répond : « Je pense qu’il faut toujours le demander, parce que parfois nous avons l’impression que la personne aveugle n’a pas besoin d’aide alors qu’elle en a besoin […] On a toujours le droit de proposer son aide. » Dans le onzième essai, le réalisateur demande comment une personne déficiente visuelle peut réagir lorsqu’elle se sent observée. Anne répond qu’elle se sent comme un animal de cirque, car elle sent les regards. Le reste des images déroulent pendant que le réalisateur et Anne discutent. « Quand on est bienveillant, tout est pardonnable ». Anne parle de sa vie avec son handicap. Un couple aperçoit Anne au loin et décide de la rencontrer pour lui proposer leur aide. Ils étaient déjà passés une première fois et n’avait pas proposé leur aide car ils ne pensaient pas qu’elle était en difficulté. Dans le douzième essai, Anne se dirige vers un groupe de personnes qui s’écartent lorsqu’elle arrive. Plusieurs essais ne concluent à rien, même si Anne touche les personnes avec sa canne, les personnes ne régissent pas toujours. En conclusion, Anne explique qu’elle a été touchée par les personnes qui l’aidaient, le réalisateur et elle, parlent ensuite du handicap en général. Anne finit la vidéo en disant qu’elle a un slogan dans la vie, une phrase qui lui tient à cœur, qui est : « Prends tes ailes brisées et réapprends à voler. » Nous voyons ensuite des images de remerciements.